Finissage de l’exposition le dimanche 25 juin de 11 h à 15 h en présence des artistes.
Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Quimper, Aliénor WELSCHBILLIG explore, dans une démarche dérivant entre art conceptuel et sculpture, les volumes vigoureux de ses matériaux, pour les concrétiser tantôt en de subtils drapés de plâtre organiques, tantôt en des fins amas acérés d’arrêtes oxydées. Fascinée par les moments gracieux de rupture avec le réel, ce sont des nouveaux éléments et phénomènes que l’artiste ajoure dans ces espaces dédiés d’exposition dont son travail propose une relecture. Car c’est bien une transformation que les œuvres de WELSCHBILLIG entendent leur apporter ; les sculptures s’infiltrent dans la matière, jaillissent de ses recoins et en oxydent la netteté. De la quiétude de l’espace surgit alors le questionnement de l’altérité plastique et de l’essence révélée de la matière. Pierre Hubeaux-Colon – La peinture de Luc MABILLE nous tient récit du conte tragique, mais discret, d’espaces végétaux aux textures effacées. Privilégiant pour sa palette soit les pigments aux fréquences saturées ou d’obscures intensités, l’artiste compose ses paysages boisés comme des amas d’atomes vibrants, dont les plages chromatiques s’agglomèrent en des réfractions pelliculées. Grouillement éclatant et diffus d’unités pigmentaires aux polarités contrastées, MABILLE peint l’emprunte substantielle des morsures évanescentes de lumière, et afflige de pesanteur les négatifs de ses espaces. Nature irradiée qui interpelle autant qu’elle surprend ; il s’agit d’un recueillement luminescent pour le regard, mais aux éclats gravant la rétine d’une emprunte de nature embrasée. Cette dernière chez MABILLE se fige en colorations prismatiques des consciences, en jets figuratifs tranchant la netteté et le quotidien, en ultimes flashes annonciateurs des dissipations d’existence et du commencement du souvenir.
Pierre Hubeaux-Colon