Exposition collective – Nouvel accrochage – Prolongation jusqu’au dimanche 24 janvier 2021.
En cette fin d’année 2020, la Galerie Christine Colon tenait à vous transmettre ses meilleurs vœux pour l’année à venir.
Nous espérons aussi qu’elle nous permettra de redécouvrir des œuvres certainement restées trop discrètes mais surtout de nous redécouvrir nous-mêmes.
Le partage est cher à nombre de nos artistes ; ainsi, nous vous invitons à transmettre et à célébrer l’art autour de vous.
Et que la culture connaisse un printemps fécond en découvertes
et émerveillements.
De joyeuses fêtes de fin d’années.
Dans le cadre du salon d’ensemble Canopée, nous tentons de remotiver une vie végétale discrète mais non moins essentielle. De la peinture religieuse à son autonomisation, la représentation de la nature a toujours intrigué et suscité l’intérêt dans les yeux des artistes. Cette nature a fini par devenir un véritable simulacre romantique de notre sensibilité : nous nous reconnaissons tant dans son équilibre que dans ses tourments. Alors que nous serions en droit de nous demander si nous n’avons pas épuisé ce sujet ancien, il revient avec d’autant plus de force aujourd’hui : nous sommes confrontés à des enjeux exceptionnels qui semblent mettre en péril les racines de cette identité ancestrale. Et alors que l’éphémère de ce règne silencieux ne nous est jamais apparu avec autant de force, les artistes continuent de le sacraliser et de le rendre éternel au travers de leur expression. En effet, la matière végétale, en art, malgré toute sa dimension classique, ne semble pas ressentir les effets délétères du temps. Peut-être tentons-nous encore de la sauvegarder. Mais la nature peut justement nous fasciner dans sa caducité. C’est cette dernière que le thème de la « nature morte » tente de dépeindre. Mais il fait bien plus que ça : en étudiant la finitude de notre flore, il nous permet de nous rapprocher de notre propre chute. En art, les hommes et les femmes ont souvent essayé de lier leur destin à celui de cet univers qu’on pourrait croire à part. Ainsi, ce serait notre propre identité que nous tentons maintenant de préserver. C’est notamment ce que propose ce salon : lier dans un pacte sincère l’humain au non-humain.
Dans nos forêts urbaines, l’obscurité peut parfois se faire si oppressante qu’il semblerait que plus rien de bon ne puisse pousser. Mais les artistes, nos chamans des temps modernes, connaissent les voies secrètes pour des altitudes plus claires et respirables qui sont encore prometteuses de futur. Ils vous invitent à les rejoindre sur la Canopée. H.C.P.
Œuvres choisies
Marlis ALBRECHT – Patricia BROOTHAERS – Laurent CHABOLLE – Dominique COLLIGNON – David DAOUD – Nathalie DOYEN – Pablo FLAISZMAN – Martin HOLLEBECQ – JIVKO – Jean-Paul LAIXHAY – Costa LEFKOCHIR – Luc MABILLE – Marc PEREZ – Catherine SEHER – Marion TIVITAL et Geneviève VAN DER WIELEN