Luc Mabille

Salon Résurgence du 14/06 au 14/07/2024

EXPOSITION PERSONNELLE (avec Aliénor WELSCHBILLIG) DU 19/05 AU 25/06/2023
La peinture de Luc MABILLE nous tient récit du conte tragique, mais discret, d’espaces végétaux aux textures effacées. Privilégiant pour sa palette soit les pigments aux fréquences saturées ou d’obscures intensités, l’artiste compose ses paysages boisés comme des amas d’atomes vibrants, dont les plages chromatiques s’agglomèrent en des réfractions pelliculées. Grouillement éclatant et diffus d’unités pigmentaires aux polarités contrastées, MABILLE peint l’emprunte substantielle des morsures évanescentes de lumière, et afflige de pesanteur les négatifs de ses espaces. Nature irradiée qui interpelle autant qu’elle surprend ; il s’agit d’un recueillement luminescent pour le regard, mais aux éclats gravant la rétine d’une emprunte de nature embrasée. Cette dernière chez MABILLE se fige en colorations prismatiques des consciences, en jets figuratifs tranchant la netteté et le quotidien, en ultimes flashes annonciateurs des dissipations d’existence et du commencement du souvenir.
Pierre Hubeaux-Colon

Présentation à “en piste !” – Musée de La Boverie à Liège du 26/08 au 04/09/2022

Luc Mabille, Belge, né en 1955, est architecte, enseignant et peintre. Professeur à l’Ecole Supérieure des Arts St Luc, Chef de Travaux à la Faculté d’Architecture de l’université de Liège, il vit et travaille à dans cette ville.
Touché par la peinture et dans une pratique continue, assidue depuis l’enfance, c’est en autodidacte qu’il la développe jusqu’à sa rencontre en 1974 avec les peintres A. Blank, R. Bruycker et le sculpteur A. Courtois ; ou à ce moment elle deviendra vitale et essentielle.
Ces dernières années, Luc Mabille a eu l’occasion de développer sa peinture de manière plus approfondie, à l’Académie des Beaux-Arts de Liège.
Plusieurs séries de tableaux, de techniques et supports variés, reliées par un trait commun : la maîtrise du sujet fortement ancré dans un engagement sociétal et écologique.
Qu’il s’agisse de la disparition des glaciers, de l’accumulation de déchets, de notre relation avec le végétal, ses tableaux montrent l’excès, le grotesque ; sans pour autant juger ou pointer du doigt. Il se positionne comme un observateur dans un monde atroce mais réel.

Les thématiques de l’accumulation, de la saturation, de la destruction, de ‘l’impénétrabilité’, de l’incommunication ; en explorent les territoires picturaux tel par exemple ‘Green Nightmare’.
« A distance le tableau grand format (200cm/200cm) laisse à l’œil attentif le ‘régal complexe’ d’une nature morte de légumes, de fruits, de boites… (la gabegie, le gâchis de nourriture d’un container déchets de ‘fin de journée’ d’une grande surface commerciale) En se rapprochant de l’image le spectateur découvre, une ‘cartographie’ abstraite et complexe : la ‘dérive’ de mondes perdus ? Un ‘bouillon infernal’ ou flottent des illusions visuelles qui projettent l’observateur dans la perte totale de contact avec la réalité ?
L’ensemble pictural dans sa forme et sa facture accentue cette ‘ lourdeur suspendue‘ toxique et pesante. ‘Green Nightmare’ (Cauchemar Vert), un cri de désespoir dans des mondes aux pulsions schizoïdes de la consommation ignorante et irresponsable à outrance ?»

Le ‘lisse’, l’indifférence, le silence, l’industrialisation de la « violence banale », de la souffrance collective, l’ignorance, leurs incidences particulières et globales, fondent son travail pictural.
Ces travaux montrent à quel point le sujet, le cadrage, les techniques et le support sont en lien pour créer ce monde parallèle où l’énigme et le mystère règnent dans un monde fragmenté, aux contours vagues.

Luc Mabille, Belgian, born in 1955, is an architect, teacher and painter. Professor at the School of Arts St Luc, Head of Works at the Faculty of Architecture of the University of Liège, He lives and works in this city.
Touched by painting and in a continuous practice, assiduous since childhood, it is self-taught that it develops until his meeting in 1974 with the painters A. Blank, R. Bruycker and the sculptor A. Courtois; at that moment it will become vital and essential.
In recent years, Luc Mabille has had the opportunity to develop his painting more thoroughly, at the Academy of Fine Arts in Liège.
Several series of paintings, techniques and various media, connected by a common ‘line’: the mastery of the subject strongly anchored in a societal and ecological commitment.
Whether it is the disappearance of glaciers, the accumulation of waste, our relationship with the plants, his paintings show the excess, the grotesque; without judging or pointing fingers. He positions himself as an observer in an atrocious but real world.

The themes of ‘accumulation, saturation, destruction, impenetrability, non-communication’; explore the pictorial territories such as ‘Green Nightmare’.
“From a distance, the large-format painting (200cm / 200cm) gives the attentive eye the ‘complex treat’ of a still life of vegetables, fruits, boxes … (the mismanagement, the waste of food of a waste container, ‘end of the day’ of a big commercial surface) By approaching the image the spectator discovers, an abstract and complex ‘cartography’: the ‘drift’ of lost worlds? An ‘infernal broth’ or floating visual illusions that project the observer into the total loss of contact with reality?
The pictorial ensemble in its form and its bill accentuates this ‘heavy hanging’ toxic and heavy. ‘Green Nightmare’, a cry of despair in worlds with schizoid impulses of ignorant and irresponsible consumption to the extreme? ”

The ‘smooth’, the indifference, the silence, the industrialization of the ‘banal violence’, the collective suffering, the ignorance, their particular and global incidences, found his pictorial work.
These works show to what extent the subject, the framing, the techniques and the support are linked to create this parallel world where the enigma and the mystery reign in a fragmented world, with vague contours.

Participation au salon “Canopée” du 02/12/2020 au 10/01/2021
‘ … sous le soleil et les nuages, en se mêlant à l’eau et au vent, le végétal incarne le lien le plus étroit et le plus élémentaire que la vie puisse établir avec le monde, il en est l’observatoire le plus pur. Son existence est une interminable contemplation cosmique… ‘ (E. Coccia)
Ma peinture recherche les silences solennels des arbres dans la forêt, le bruit d’une feuille, l’air épais de la transparence des ombres et des lumières, explorer la grâce inapprochable des couleurs dans la complexité impénétrable de la nature ,contempler ‘l‘immensité sur place’ et explorer mon impuissance à décoder ‘l’organisation’ végétale dans l’intimité de sa transcendance.’
Luc Mabille